Faire face à un manque de chauffeurs-livreurs

Alors que les candidatures de chauffeurs-livreurs affluaient encore il y a quelques années, Transgourmet, à l’instar de toutes les entreprises françaises du secteur Transport et Logistique doit aujourd’hui faire face à un manque important de ces professionnels du volant. Sandrine Renaud, Responsable Ressources Humaines spécialisée sur les métiers de la Logistique, Approvisionnement, QHSE et maintenance, précise : « En lançant fin 2018 cette grande campagne de mobilité interne au niveau national, il s’agissait aussi d’anticiper les futurs départs à la retraite de nos chauffeurs-livreurs… ». Un an après, le bilan est positif. Trente collaborateurs ont adressé leur candidature, douze ont été retenus et dix ont déjà validé leur formation. « Aucune expérience préalable n’était requise. Les candidats ont été recrutés sur leur seule motivation, exprimée lors d’un entretien », explique Sandrine.

Offrir de nouvelles opportunités

Donner une opportunité d’évolution aux collaborateurs motivés par un changement de métier. Tel était l’objectif de cette campagne de mobilité interne. Dans chaque établissement, les Responsables des Ressources Humaines et les Responsables Transport ont travaillé main dans la main pour faire vivre cette démarche auprès des collaborateurs : échanges directs, affichage dans les entrepôts et les salles de pause... Cyril Bouillon, aujourd’hui chauffeur-livreur sur le site de Transgourmet Bourgogne, était auparavant préparateur de commandes. Il explique : « Je rêvais de plus d’autonomie alors j’ai tenté ma chance. On m’a proposé de participer à une tournée et cela m’a conforté dans mon projet professionnel… ». Zakaria Abdelouahed était lui aussi préparateur de commandes et cariste, mais chez Transgourmet Méditerranée. Sa motivation était forte : « Depuis toujours je rêvais d’être chauffeur de camion, comme mon oncle ! Comme je suis une personne sérieuse dans mon travail, on m’a donné cette chance… ».

Former les collaborateurs

La première étape a consisté, sur un délai de deux mois environ, à leur faire passer le permis poids-lourd et la FIMO (Formation Initiale Minimum Obligatoire) qui permet d’obtenir la qualification pour exercer le métier de conducteur routier de marchandises. Ensuite, afin de les accompagner dans leur professionnalisation, un parcours de formation complémentaire d’une durée de 4 jours a été créé spécifiquement, en collaboration avec les organismes Sup de Ventes, Forget Formation et Forget Institut. Corinne Guyader, chargée de Formation au siège de Transgourmet précise : « Au programme : la relation client, la connaissance du groupe frigorifique du poids-lourd et la prévention (gestes, postures, rythme chrono-biologique et addictions). De quoi mieux aborder le métier quand on débute ! ».

Une réelle satisfaction d’avoir changé de métier

Les nouveaux chauffeurs travaillaient depuis plusieurs années dans les entrepôts des établissements Transgourmet de la région parisienne, de Saint-Martin-de-Crau (13), de Strasbourg (67), de Schiltigheim (67), d’Arques (62) et de Ludres (54) … en tant que préparateurs, caristes, réceptionnaires ou contrôleurs. Comme Cyril, ils sont tous satisfaits de leur choix : « Après un entretien concluant avec mon Responsable des Ressources Humaines, j’ai suivi une formation complète pour apprendre les bases du métier. Aujourd’hui, je livre des produits alimentaires frais et surgelés pour des restaurateurs dans tout le département. Je suis très heureux d’avoir changé de métier... ». Zakaria est tout aussi enthousiaste derrière son volant. Il confirme que depuis mars dernier son rêve s’est enfin accompli !